Oscar Milliet de Faverges (photo Musée du Risorgimento à Turin)
Oscar Milliet de Faverges
(Etienne Auguste) Oscar Milliet de Faverges est né à Gap le 22 juillet 1813. Il est le fils de (Jean Charles)
Auguste[1], le frère du Marquis Henry de Faverges, et de Thérèse de Zach.
Il
entre comme sous lieutenant en service permanent à la Brigade de Savoie le 12 janvier 1831. Le 1er janvier, il passe au 2ème régiment de la Brigade . Le 1er avril 1837, il passe lieutenant provincial avec
réserve d’ordonnance puis gravit les différents échelon de l’armée : lieutenant d’ordonnance le 15 mai 1838, capitaine le 16 juin 1847. Le 2 décembre 1848, il passe au 2ème régiment
d’Infanterie, puis retourne au 1er le 8 janvier 1850. Nommé major le 23 mars 1852, il passe au régiment Royal Navi le 11 juin 1859. Il y est nommé lieutenant colonel le 18 du même mois, puis colonel le 30.
Le 6 mai 1848, durant la 1ère guerre d’Indépendance, il est blessé d’un coup de feu à la cuisse droite au combat de la
Croix-Blanche près de Vérone. La Brigade eut, ce jour-là, 30 hommes tués et 150 blessés. Pour s’être distingué lors de ce fait d’armes, il reçoit la mention honorable puis la médaille
d’argent à la valeur militaire.
Déclaration en faveur de Monsieur le capitaine de Faverges
"Je certifie que dans la journée du 6 mai 1848, à l'affaire de Sainte Lucie près de Vérone, ayant sous mes ordres quelques bataillons de la Brigade de Savoie destinés
à attaquer, en première ligne la position de la Croce Bianca, parmi lesquelles était le 1er bataillon du 1er régiment auquel appartenait M. de Faverges, j'ai vu moi-même cet officier, gravement blessé par une balle
qui lui avait traversé la cuisse, soutenu par deux soldats, ne pas s'éloigner du champ de bataille, mais s'occuper activement sous le feu ennemi, à rassembler et ramener les soldats qui s'étaient, en partie, débandés
dans un mouvement de retraite, et dont plusieurs paraissaient vouloir abandonner le combat. M. de Faverges ne consentit pas à s'éloigner, qu'après avoir arrêté et ramené les fuyards, reformé sa compagnie en bon
ordre, en avoir ranomé l'esprit par des paroles d'encouragement, et en avoir remis personnellement le commndement à un autre officier.
Je
me plais à rendre justice à la conduite tenue par M. de Faverges dans cette occasion et je déclare que le le crois digne d'être décoré de la médaille d'argent..." Le colonel du 2ème régiment
d'infanterie, Mollard.
Le 26 avril 1855, il s’embarque avec son régiment pour la Crimée. Il commande le 3ème bataillon du 1er régiment
d'infanterie de la Brigade de Savoie. Il en revient le 10 mai 1856. Il reçoit la médaille anglaise de Crimée le 15 juin 1856 et est décoré de l’Ordre du Médjidié (Empire Ottoman).
Le 27 septembre 1857, il est décoré de la croix de chevalier de l’Ordre des Saints Maurice et Lazare, puis d’officier le 21 mars 1861.
Il reçoit également la médaille française de la Guerre d’Italie le 1er avril 1860 et la croix d’officier de la Légion d’Honneur
le 4 août suivant.
Il épouse Charlotte (Magdelaine Augustine) d’Agoult le 24 janvier 1857. Lors de l’Annexion, il choisit de
conserver sa nationalité. Le 17 mars 1861, il est nommé commandant la Brigade de Piémont puis, le 26 décembre, il est promu major général[2].
Il décède le 24 juin 1868. "Avec lui finissaient la fidélité et le dévouement traditionnels qui depuis quatre siècles liaient
les Milliet à la Maison de Savoie" ("Bolletino n°2 dell'associazione fra oriundi Savoiardi e Nizzardi italiani" cité dans "La Brigade de Savoie" par le baron du Bourget).
[1] Le Comte
Auguste de Faverges sera promu, le 12 janvier 1825, lieutenant colonel dans l’Etat-Major Général avec le grade de colonel d’infanterie. Il sera fait chevalier dans l’Ordre des Saints Maurice et Lazare, de Saint Louis de France,
de Constantin de Parme. Il recevra également la médaille Mauricienne pour cinquante années de service.
[2] Alberico lo Faso di Serradifalco et Italo Pennaroli : « Il contributo della Savoia all’unità d’Italia » pp 455-456. Alfred
Anthonioz : « Généraux savoyards » pp 173-174.